ROGER VANDENBERGHE

Tête mise à prix par l’ennemi ? Il récupère lui-même la récompense… Le meilleur soldat d’Indochine. 

J’vous présente le français Roger Vandenberghe.

Roger, il a pas eu une enfance terrible terrible…

Son père ?

Invalide de guerre, atteint de la tuberculose, au chômage… (mort en 39)

Sa mère ?

Malade et incapable de subvenir aux besoins de ses enfants… Juive et déportée plus tard (morte en 43).

Bref, il naît en 27 et en 32 il est placé avec son frangin en famille d’accueil. 

Roger aime pas trop l’école. 

Il préfère sécher les cours pour se balader dans les plaines et jouer de la fronde. 

En 44, il décide de s’engager dans la résistance avec son frangin… Il a 16 ans ! 

Il rejoint le Corps franc Pommiès qui dépend du BCRA.

Le BCRA ?

Le Bureau Central de Renseignement et d’Action… Créé par De Gaulle. 

Ça rigole pas. 

À partir de ce moment-là, il met la misère aux boches et libère l’Alsace. 

En 45, il se fait amocher dans l’explosion d’une mine et est cité à l’ordre du régiment…

Ou alors c’est la mine qui s’est blessée en explosant à côté de lui… J’sais plus. 

Bref, comme il trouve ça plutôt cool, à la fin de la guerre il décide de rester dans l’armée.

Suite logique, l’Indochine, histoire de libérer son plein potentiel.

À peine arrivé, il pose les bases en étant cité pour bravoure au combat.

En 48, les Vietminhs commettent leur plus grosse erreur en tuant son frangin à Ha Dong…

À partir de ce moment-là, Roger voit rouge.

Changement de tactique : 

Il part en reconnaissance, étudie les stratégies de l’ennemi et développe des tactiques de guerre non-conventionnelles. 

En clair, il veut leur mettre la misère avec leurs propres méthodes.

Pas d’bol, en 49 il se prend une bastos dans le poumon et est rapatrié en France où il est fait chevalier de la légion d’honneur. 

Il se repose tranquillou-bilou pendant 8 mois, mais les médailles et le repos ça va bien 5 minutes, il retourne en Indochine.

 

Roger Vandenberghe

Il teste ses nouvelles méthodes. 

Il prend la tête d’un groupe de Viets anticommunistes, composé d’anciens ennemis vaincus qu’il habille en noir comme les Vietminhs

Le commando no 24

Ils agissent de nuit et déglinguent les Vietminhs qui n’arrivent pas à faire la diff avec leurs propres troupes.

Leur surnom ?

Les tigres noirs. 

Ça fonctionne tellement bien que la tête de Roger est mise à prix.

Pas de problème pour lui… 

Il se rend. 

Ouais, ouais, il demande à ses hommes de le conduire en territoire ennemi. 

Les autres, les voyant arriver, pensent qu’il a été capturé. 

Une fois entré dans le camp ennemi, il les défonce tous, et se paie même le luxe de toucher la récompense !! 

Du grand art ! 

La fête est de courte durée.

Une nuit, le sous-lieutenant Nguien Tinh Khoï (capturé en 51) assassine Roger en le flinguant dans son sommeil.

Roger meurt donc à 24 ans. 

C’était le risque de s’entourer d’anciens ennemis… RIP Roger, t’étais un bon ! 

Entre 44 et 52, il a été blessé 8 fois, cité 18 fois chevalier de la légion d’honneur, décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre 39-45, de la croix de guerre théâtres d’opérations extérieures et de la médaille des blessés de guerre. 

What Else ?