PLATOON

SALUT LA TROUPE !

La guerre du Vietnam de façon « passive » selon Oliver Stone ? Oui, mais réaliste. 

Généralement dans les films suit un héros, ou une bande de héros… Ou une bande de c***… 

Ils vont avoir des objectifs clairs pour faire avancer l’action. 

Ici c’est pas le cas.

On va “suivre” un bleu qui vient fraîchement de débarquer. 

Un mec commun, banal. Rien ne le différencie des autres. Il n’a pas plus de coui****, n’est pas plus fort, pas plus badass… Bref un mec lambda. 

Il fait partie des survivants, et c’est uniquement pour ça qu’on le suit.  

 

Stone ne veut pas raconter les actions ou les faits héroïques de son bleu, il s’en sert seulement comme témoin. 

Un mec dépassé par la situation qui l’entoure et pas un super héros qui bute du viet à tour de bras. D’ailleurs il est littéralement fou de joie quand il arrive à en tuer 2.

Il n’a donc aucune mission, aucun but, il réagit passivement à ce qui lui arrive. Des situations qu’il n’a pas provoqué. 

Le but étant de nous faire vivre la guerre de la manière la plus “pure” possible, Oliver Stone étant un “ancien”, il connaît.

D’ailleurs, l’ennemi Viet n’est presque là que pour faire joli. Y’a une guéguerre sur les 30 dernières minutes du film, mais sinon quasiment que dalle. 

On voit plutôt la lutte du soldat contre lui-même, la peur, la folie, la cruauté, le non-sens… 

On peut donc voir que les bleus sont clairement traités comme de la chair à canon. Ce qui prime sur le terrain, c’est l’expérience, pas le grade. 

Le lieutenant à l’allure juvénile se fait mettre minable par le sergent-chef du groupe, qui lui en a vu de toutes les couleurs.

Marqué au visage, blessé 7 fois, les autres le suivent comme s’il était divin et indestructible.

La hiérarchie ça existe pas, les gars veulent survivre, ils suivent donc le plus fort, pas le plus gradé.

La plupart des gars sont ici par dépit. Issus de milieux précaires, ils sont envoyés à la guerre pendant que les riches restent au chaud à la maiz.

Une sorte de « rebut de l’humanité” envoyé à l’abatoire pour une guerre déjà perdue. 

On assiste également à une guerre entre deux frères ennemis. 

Platoon

Le sergent Elias Grodin – l’idéaliste 

En arrivant sur le terrain, il croyait à cette guerre, mais ça s’est terminé. Il reste droit et tente de ne pas céder à ses pulsions et à ses bas instincts. 

Clairement il en a, mais pour lui y’a le blanc et le noir, les méchants et les gentils, pas vraiment de nuances.

 

Et puis le fameux sergent-chef, Bob Barnes – le jusqu’au-boutiste 

Lui, il croit en la guerre. Il y restera jusqu’à crever ou gagner. Tous les moyens sont bons pour gagner, même exécuter des civils qu’il juge louches.

Il est prêt à faire tout ce qu’il jugera nécessaire pour rester sur le terrain et buter du viet, jusqu’à tuer des alliés qui le menacent de cour martiale.  

La cour martiale d’accord, mais quand on aura gagné la guerre. 

 

Bref c’est quasiment un documentaire sur les conditions de vie pendant la guerre au Vietnam.

À voir.