fourragère
Dans la vie, y’a des symboles forts et qui en jettent. La fourragère en fait clairement partie :
Mais pour avoir une fourragère…
Une quoi ?
Ouais le bout de corde sur ton épaule de treillis de def, que t’exhibes fièrement.
Eh ben faut faire une marche.
Mais attention… ☝🏻
J’parle pas de la marche de *****.
Je parle de la vraie.
Celle qui fait au moins 150 – 180km.
Sinon c’est pas drôle. 😉
Bon normalement, tu mets 3 jours :
Chaque mec fait son paquetage.
Comme d’hab tu sautes à pieds joints sur ton sac pour que tout rentre.
Rassemblement dans la cour de la caserne pour le briefing du chef de section.
En clair, tu vas marcher de jour et de nuit pour faire 180 bornes.
Et faudra être discret. 🥷🏻
Normalement t’as même l’adjudant carré qui dit :
“Ok les gars, à chaque intersection, on se poste et on rend compte !”
C’est à ce moment là que le 1cl Deumingoche balance un :
“Vous voulez pas plutôt qu’on se fax, mon Adjudant ?” 🤦🏻♂️
Le 1cl Azimuté est plié de rire jusqu’au moment où la rangers du Sergent Bratass atteint le nez de Deumingoche dans un craquement d’os brisé.
Toujours emmerdant de blaguer avec un type qui mange les carambars avec le papier.
Bref la marche commence et la bonne nouvelle c’est que comme c’est l’ultime étape des classes, logiquement y’a plus trop de fragiles.
Mais la fourragère est loin d’être juste une marche. 😬
T’apprends que l’après-midi y’a une séance de tir.
Bah ouais, faudrait pas croire que tu vas faire que marcher.
Pendant la séance, Deumingoche, qui a la gueule qui vire au bleu, fait un carton plein !
Dans la cible d’Azimuté. 🎯
Il se prend un taquet de Bratass pour l’occasion.
La 1ère nuit ça se passe bien.
Surtout parce que Bratass a mit Deumingoche de piquet toute la nuit.
Les jours suivants c’est moins bien.
Fin de jour 2 t’as plus de genoux à force de te poster à chaque carrefour de chemin.
T’as accroché Deumingoche à ton sac parce qu’il a des hallucinations énormes et qu’il pionce debout.
Le 3ème jour la section passe 2h à chercher Azimuté qui s’est paumé en allant pisser. 👀
Mais le meilleur sentiment c’est fin du jour 3, quand tu vois la caserne au loin !
Ayait !
Bientôt fini.
Azimuté annonce la bonne nouvelle à Deumingoche :
“On est arrivé mon gars ! T’as survécu au Sergent et à la fourragère !”.
Deumingoche reprend immédiatement du poil de la bête.
Il commence à boxer dans le vide animé par l’adrénaline de l’arrivée.
“Ouais enfin bon, moi j’fais du karaté full contact, le Bratass, s’il avait pas son graton de Sergent, je le plierais en deux. En deux !”
“Shhrrrrrr”
Un bruit suspect venant des buissons d’à côté vous fait bondir.
Et là, un petit truc volant sort d’un buisson et vient s’écraser pas loin de vous.
Azimuté ramasse le truc :
Alors ! C’est quoi ?
Un graton de Sergent.
💥🤘🏻

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