LA 317ème SECTION
SALUT LES GUERRIERS !
“Qu’est ce que ça veut dire, dégueulasse ? C’est la guerre.”
Un film de guerre français ET réaliste…
Pari gagné.
Les films français ça me fait toujours flipper.
Souvent des nanars, avec des dialogues qui sonnent faux ou des acteurs dirigés avec les pieds…
T’façon c’est simple, tu prends ta télécommande, tu zappes et là tu te dis “Oh put*** ça c’est français !”.
Ici c’est différent, on nous embarque en 54 au cœur d’une guerre déjà perdue.
On suit un groupe de pax qui tente de pas crever la gueule ouverte.
Repli utopique, au cœur d’une jungle qui les tuent lentement.
Bor*** j’ai apprécié le jargon milouf correctement utilisé, les formations, la façon de se déplacer…
Même les tirs d’ANF1 à la hanche sont réalistes ! Du beau boulot.
J’vais faire l’impasse sur la trame, z’aurez qu’à regarder le film bande de feignasses, pour causer un peu plus des personnages.
Pour commencer, le Lieut.
Jeune, idéaliste.
Il refuse la défaite et n’accepte pas de laisser des blessés derrière lui. Même s’il sait pertinemment que les gaziers n’ont aucune chance de survivre.
On y va avec du brancard, quitte à tous y rester. C’est tout le monde ou personne.
Tout ça avec panache : il hésite pas à donner l’ordre de changer d’itinéraire pour dessouder le plus de viets possible.
Il est très militaire, très carré, très école.
A côté de ça, on a l’adjudant.
Personnage intéressant… Ancien de la Wehrmacht !
En 45 il était boche (en fait alsacien) et combattait les russes. En 59 il est français et combat du viet dans la jungle…
Un baroudeur.
Pour lui la guerre se résume en un mot : survivre.
Tous les coups sont permis.
Des blessés ? On les abandonne, de toute façon ils vont crever.
Un village civil ? On le met à sac, ils penseront que se sont les viets.
Un mort ? Nan nan on l’enterre pas, on le piège à la grenade.

Il est pragmatique.
Il ne va pas hésiter à se jeter sous le feu pour aller chercher un ANF1… Bah ouais s’il tombe au mains des viets ça va faire du dégât.
Bref, impossible que ces deux là s’entendent. Pourtant l’adjudant est un vrai milouf et il respectera les ordres du Lieut, même s’il pense que c’est débile.
Au final, les deux gus s’estiment.
Ils survivent côte à côte dans ce bordel sans nom.
Les mecs s’enlisent, l’eau ruisselle de partout mais est imbuvable alors qu’ils crèvent de soif, il pleut constamment…
L’ennemi est invisible et la caméra éprouve un malin plaisir à nous montrer… Que dalle !
Même quand ils chouffent l’ennemi au jumelle, on voit rien.
Le film met le spectateur directement dans la peau du soldat moyen, l’inconfort et la pénibilité.
Du début à la fin on connaît un mélange de sentiments désagréables et pourtant on suit, on est là, avec eux.
Mais ici pas de sauvetage incroyable, pas de mec qui dessoude une armée entière et seul, pas de happy end…
La guerre, la vraie.
LES THÈMES MILOUFS !






LES THÈMES MILOUFS !
LES THÈMES MILOUFS !






LES THÈMES MILOUFS !





