CYRIL LEROY

Quand on est ancien milouf et ancien réserviste gendarme, on a forcément des trucs à raconter :
 
Aujourd’hui j’vous cause de Cyril Leroy, sacré blase.
 
On est en 1997, plein été. ☀️
 
Donc chaleur et gosier asséché.
 
Il est environ 18h et m’sieur Leroy et ses potes se pintent la tronche à la popote.
 
Comme dans toutes les compagnies, y’a des guignols.
 
Appelons les Azimuté et Deumingoche, au hasard.
 
Ces deux gars-là, décident donc de faire cavaliers presque seuls et se retirent dans leurs appartements avec de la kro chaude.
 
Il est environ 19h30, l’heure du crime, quand la compagnie toute entière se retrouve plongée dans le noir. 🤔
 
Les plombs ont sauté et bordel… Ça sent le cramé !
 
Leroy et les autres gus vont voir au niveau du disjoncteur de la compagnie
 
Et là c’est sans appel :
 
Il est ouvert et y’a de la flotte partout.
 
A 10m de là, Azimuté et Deumingoche, ronds comme des queues de pelles.
 
‌Pas besoin d’être sherlock pour trouver le lien de cause à effet.
 
La seule vraie question qui se pose, c’est :
 
Est ce que ces glandus ont essayé d’éteindre un feu électrique avec de la flotte ? 💡
 
Non
 
C’est pire que ça.
 
Tels des mômes de 12 piges ils ont décidé de faire une bataille d’eau à côté du compteur.
 
Et Azimuté a eu l’extrême bonne idée de balancer un seau d’eau sur Deumingoche, le maître de l’esquive.
 
Faut savoir qu’en 97, l’électricité est rudimentaire (mot compte triple)…
 
En clair, tout est branché sur le même truc.
 
Donc quand les deux zinzins ont tout fait sauter, ils ont tout grillé ! 💥
 
Les ordinateurs de la compagnie, les réveils…
 
Évidemment le lendemain matin, la sentence tombe.
 
L’Adjudant-chef Maleluné rassemble la compagnie sur la place du rapport
 
Et c’est parti pour un monologue de destruction massive de la compagnie.
 
La dessus le Pit se pointe et balance la sanction :
 
Week-end en croix, sauf si les coupables s’auto-balancent. ❌
 
Évidemment personne ne moufte, alors la compagnie est consignée pour le week-end.
 
Sans électricité et donc…
 
Sans bières fraîches 😨
 
L’adjudant-chef interpelle m’sieur Leroy avec son tact habituel :
 
LEROY ramène ta fraise ! C’est Deumingoche et Azimuté qui ont fait ça ?
 
Aucune idée mon Adjudant-Chef
 
Je vois… Bon bah écoute, si malencontreusement (mot compte double – si si, il l’a dit), les deux zigotos viennent à glisser dans les escaliers pendant le week-end… J’y vois pas d’inconvénients.
Reçu.
 
Résultat des courses :
 
‌Week-end passé à boire de la binouze refroidie dans les sceaux de TIG remplie de glaçons. 🍻
 
Évidemment dans l’armée, hors de question de balancer, on règle ça entre nous.‌
 
De la bouche de m’sieur Leroy :
 
‌“ C’était une vie que l’on aimait avec des valeurs, une solidarité et des liens que je n’ai plus connu après dans le civil.”
 
Ah oui, j’ai failli oublier…
 
Le lundi matin au rapport, Deumingoche et Azimuté était à l’infirmerie, en PATC pour…
 
Quelques semaines. 🤘🏻🪖
Le compte rendu